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Tableaux Anciens, Mobilier, Objets d'Art
VENTE DU lundi 06 mars 2017
LUNDI 6 MARS 2017 à 14H
ORFÈVRERIE, TABLEAUX, MOBILIER, OBJETS D'ART, JOUETS ANCIENS
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Orfèvres, peintres, maîtres-verriers, sculpteurs, céramistes, menuisiers, ébénistes… Chacun de ces métiers d'art est magnifié par les ventes de Rennes Enchères ! Un savoir-faire unique, le désir d'atteindre la perfection… Les quelque 300 pièces réunies par Maître Carole Jézéquel et ses experts n'attendent qu'une chose : revivre !
N° 50 Important trophée en argent
décerné lors du concours régional agricole de Rennes en 1863
Paris, Charles Christofle
Haut : 66, 8cm, diam. 39, 5cm
5000/6000 €
Un superbe trophée en argent créé pour le Concours régional agricole de Rennes en 1863 ! L'un des tout premiers connus parmi la quinzaine recensés par le Musée Bouilhet-Christofle. Remarquable pour la qualité de son exécution, la finesse de sa ciselure et la richesse de son ornementation, c'est l'une des dernières œuvres de Charles Christofle (1805-1863). Fondateur de la maison du même nom, cet orfèvre reçoit dès 1853 de nombreuses commandes impériales qui font sa renommée. Il est distingué en 1862 pour un trophée semblable à celui de Rennes et dont le prototype daterait de 1861.
Sous l'égide de la déesse Cérès, toute de grâce, ce trophée est un hymne à une agriculture alors en plein essor, encouragée par Napoléon III : entre 1850 et 1870, un million cinq cent mille hectares de terres incultes sont rendues cultivables, la Sologne est défrichée, on croise des races ovines, on sélectionne chevaux et bêtes à cornes, de nouvelles routes sont tracées pour acheminer les engrais et accroître la production. L'Empereur fait même aménager des fermes modèles ! Et à partir de 1860, le ministère de l'Agriculture, du Commerce et des Travaux publics organise des concours nationaux et régionaux pour récompenser les meilleurs producteurs !
Très élégante, cette coupe est ornée de scènes de la vie des champs avec force détails réalistes : moisson, vendange, labourage, pâturage. Sur le fût terminé par une urne s'enroulent feuilles de vigne et épis de blé, de même sur la base circulaire aux pieds ajourés de plantes fourragères : trèfle, lotier, sainfoin et luzerne. Elle sert de support aux animaux représentés en ronde-bosse : un bœuf, un bélier, une brebis. Cette très belle pièce pourrait servir de surtout de table.
N° 5 Flambeau en argent Modèle à pans base octogonale Poinçons rares : Saint-Lô Thomas Saint, orfèvre reçu à la maîtrise en 1724 600/800 € |
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Le flambeau est une pièce indispensable à l'éclairage des demeures des XVIIe et XVIIIe siècle, de la toilette matinale au souper. Et à toute activité nocturne ! En témoigne cette estampe de Beauvarlet d'après Jean-François de Troy, « le retour du bal » : un flambeau est posé sur la cheminée, l'autre sur la table à jeu. (Vers 1750, Bibliothèque nationale,Cabinet des estampes).
Dès le milieu du XVIIe siècle, les flambeaux, en argent de préférence, sont exécutés en paire ou en série et connaissent en France une infinie variété de styles du classicisme de Louis XIV à celui de Louis XVI en passant par les extravagances du style rocaille. De tous les modèles, c'est le flambeau à balustre facetté qui l'emporte, sur une large base polygonale pour assurer une bonne stabilité, éviter de basculer et de provoquer un incendie ! Celui de Londres en 1666 est dans toutes les mémoires! Comme celui de Rennes dans la nuit du 23 décembre 1720.
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N° 8 Paire de flambeaux en argent, Modèle à pans, base octogonale ombilic gravé d'armoiries dans un écu en losange timbré d'une couronne de marquis, assorti de volutes et branches de laurier accompagné d'une molette de même Nantes, François-André II Guillou reçu maître en 1777 1000/1600 € |
A remarquer aussi : une élégante timbale en argent, modèle uni à double filets, pied godronné, gravée P.J. BUDIN, de l'orfèvre Claude-Bénigne Oudot à Chalon-sur-Saône, reçu maître en 1757 (n° 12 : 500/800 €), une cafetière de la maison Rehfuss et Cie à Bern, vers 1840/50 dont la prise figure un lion finement ciselé (n° 24 : 300/500 €), un couvert de table, rarissime, composé d'une cuiller et d'une fourchette en argent, couteau à lame d'acier, manches à l'imitation du jaspe sanguin, viroles d'or, du maître coutelier Jean Tureau à Orléans, 1775/1781 ( n° 9 : 300/400 €)…
N° 207 Cartel d'alcôve en bronze ciselé et doré Cadran circulaire en ressaut entouré de cuirs découpés aux longues tiges fleuries et feuillagées en chute partie basse à décor de rinceaux rocaille feuilles de chêne et glands amortissement à large coquille stylisée très découpée cadran signé François Baillon sonnerie à la demande (heures et quarts) Poinçon du « C couronné » Epoque Louis XV ( redoré) Haut : 60 cm 2500/3500 € |
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Sous Louis XV, Paris, Genève et Londres règnent sur l'horlogerie !
Cartels et pendules sont très prisés. Le style rocaille apporte un renouvellement des formes et de l'ornementation, servi par de remarquables artisans. Horlogers, bronziers, ébénistes, émailleurs conjuguent leurs talents. Marqueterie Boulle d'écaille et de laiton, corne teintée, laque verte, bois peint dans le goût chinois, vernis Martin pour les boîtiers, bronzes ciselés et dorés autour du cadran, portant pour les plus beaux, le poinçon au « C couronné », utilisé entre 1745 et 1749. Un gage de qualité !
Le cartel d'alcôve est muni d'un cordon permettant d'activer une sonnerie donnant l'heure sans avoir besoin de lumière.
François Baillon, reçu maître en 1742, établi quai de l'Horloge à Paris en 1748-1749, mort en 1750 est issu d'une illustre dynastie d'horlogers. Ses cartels sont rares (huit ans de carrière seulement). Il est le digne héritier de son père Jean-Baptiste, horloger de la Reine Marie Leczinska et de la Dauphine Marie-Antoinette.
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N° 238 cartel d'applique et son cul-de-lampe mouvementé à décor polychrome de fleurs sur fond bleu. cadran à chiffres romains et arabes signé Louis Goret à Paris, caisse estampillée Goyer et JME Epoque Louis XV mouvement rapporté 3000/3500 € |
Le cartel à cul-de-lampe adopte généralement la base violonnée apparue sous la Régence.
Ce modèle de Louis Goret, horloger reçu maître à Paris en 1754 est mis en valeur par la très belle caisse estampillée Jean Goyer. Né en 1731 à Paris, reçu maître en 1760, cet ébéniste était, comme son père François et son oncle Jean (à l'enseigne de « l'Autruche » et de « L'eau qui dort »), réputé pour ses boîtes d'horloges et de cartels d'applique.
N° 60 JEAN-JOSEPH ANSIAUX Liège 1764-Paris 1840 Portrait d'une jeune femme Huile sur toile rentoilée signée en bas à gauche 32x23,5cm 3000/4000 € |
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Un délicat portrait de jeune fille coiffée et vêtue à la mode de l'Empire. Elle porte une de ces robes en mousseline blanche imitée des tuniques à l'antique chères à l'Impératrice Joséphine et à Madame Récamier dans ses portraits peints par David et Gérard.
Formé à l'Académie royale des Beaux-Arts de Liège, médaille d'or en 1782, Ansiaux parfait son art dans l'atelier de François-André Vincent, dans la lignée de David. Peintre d'histoire et de scènes religieuses, remarqué par Napoléon qui le décore de la Légion d'honneur, il est aussi apprécié comme portraitiste : un travail subtil de la touche met en valeur la physionomie et l'expression de ses modèles.
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N° 59 Christian STÖCKLIN Genève, 1741- Francfort, 1795 Scène de baptême dans une cathédrale Huile sur panneau, signée, datée 1788 située Francfort en bas au centre 34x23,5cm 1200/1500 € |
Formé à Genève, Christian Stöcklin apprend tout d'Antonio Galli Bibiena, décorateur de théâtre, rencontré à Bologne en 1750. En 1759, il est à Rome, puis se rend en Allemagne. De 1761 à 1764, il participe à la décoration des théâtres de Stuttgart et de Ludwigsburg. Cette expérience trouve un écho dans ses peintures d'église, mi-réelles, mi-fictives, peintes à la manière des peintres flamands Hendrick teenwijck Le Vieux (1550-1603), actif à Francfort et Pieter Neefs Le Vieux (1578-1656). Entre ombre et lumière, elles sont souvent animées de personnages, avec de beaux effets de perspective. Cette vue peinte à Francfort dont il devient citoyen en 1766 pourrait représenter la cathédrale Saint Barthélémy détruite pendant la Seconde guerre mondiale.
N° 230 Secrétaire Placage de bois de rose et amarante Estampillé J. Bircklé reçu maître en 1764 marbre brèche gris veiné bronzes rapportés Epoque Louis XVI 700/1000€ | ![]() |
![]() | N° 230 Secrétaire Placage de bois de rose et ama- rante Estampillé J. Bircklé reçu maître en 1764 marbre brèche gris veiné bronzes rapportés Epoque Louis XVI 700/1000€ |
Le siècle des Lumières, celui de l'Encyclopédie, inspire aux ébénistes de nombreux meubles à écrire. Deux modèles en vogue sous Louis XVI : le bureau cylindre et le secrétaire à abattant. Inventé par OEben pour le roi Louis XV à Versailles, le premier est ingénieux.
Un tour de clé et le cylindre s'ouvre, libérant une tablette. Riesener, élève d'OEben en exécute de nombreux modèles pour sa clientèle privée. Vers 1780, le cylindre est formé d'un quart de rond rigide. Le secrétaire « en armoire » est peu encombrant et fonctionnel
avec son abattant, tel ce modèle de Jacques Bircklé, l'un des fournisseurs du Garde-Meuble sous Louis XVI.
A remarquer, des commodes Louis XV, l'une en placage de prunier, filets de chêne palustre et buis, grecque sur la façade et les tiroirs, un travail de l'Est de la France (n° 212 : 2000/2500 €), l'autre en marqueterie de palissandre à façade en arbalète (n° 199 : 2000/3000 €), des « salons » tel cet ensemble d'époque Directoire : quatre fauteuils, une paire de bergères en bois laqué gris vert, sculpté de feuillages et palmettes, pieds antérieurs en fourreau de glaive et postérieurs en sabre ( n° 186 : 1200/1500 €)…
EXPOSITIONS PUBLIQUES
Vendredi 3 mars de 15 h à 18 h
Samedi 4 mars de10 h à 13 h et de 15 h à 18 h
Dimanche 5 mars de 15 h à 18 h
Lundi 6 mars de 9 h 30 à 11h