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TABLEAUX ANCIENS OBJETS d'ART MOBILIER
VENTE DU lundi 30 mars 2015
ORFEVRERIE, TABLEAUX, CERAMIQUES...
JOUETS, MOBILIER, OBJETS D'ART
«Tant que l'objet que nous désirons n'est pas là, il nous paraît supérieur à tout, à peine est-il à nous, nous en voulons un autre et notre soif reste la même.» (Lucrèce) Collectionneurs et amateurs d'art pourront se «désaltérer» lundi 30 mars à 14 h à Rennes Enchères : orfèvrerie, sculptures, tableaux anciens, gravures, jouets et poupées, céramiques, arts d'Asie, objets d'art, mobilier... Pas loin de 300 pièces, sélectionnées par Maître Carole Jézéquel et ses experts.
TABLEAUX
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N° 73 Ecole flamande du XVIe
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Sainte Anne et Saint Joseph regardent l'enfant que la Vierge allaite. Il tète goulûment. Sa mère le serre bien fort et le maintient assis au creux de ses genoux. Une scène paisible et émouvante servie par une belle harmonie de couleurs et des drapés élégants !
CERAMIQUES
N° 125 Saladier rond XVIIIe
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Est appelée faïence patronymique, celle dont le décor associe un prénom, une date
à une image, souvent celle du saint patron du commanditaire. Les faïences parlantes
commémorent un événement telle la série dite «au ballon» inspirée par la montgolfière de
Pilâtre de Rozier en 1783. Elles dépeignent aussi des scènes familières relatives à la
profession du commanditaire, son caractère, ses joies, ses peines.
Le saladier mis en vente par Rennes Enchères portant l'inscription «Joseph
Mournar, le retour du matelot, 1785» est rare par son décor. Un dialogue s'engage entre
les deux héros de la scène , «un couple de qualité» : l'homme coiffé d'un tricorne offre un
bijou à sa bien-aimée pour se faire pardonner sa longue absence en mer. Joliment vêtue,
la jeune femme relève son tablier en lui faisant comprendre qu'elle a su préserver sa
vertu. Belle preuve d'amour et de fidélité !
Le faïencier Joseph Mournar s'est inspiré d'une paire de gravures d'après Louis-
Philippe Boitard (1733-1767), un artiste français établi à Londres, l'un des meilleurs
satiristes de son temps. La première gravure s'intitule «les adieux du matelot» avec pour
légende : «Je te quitte Fanchon, mes uniques plaisirs. Je vais enfler la mer du torrent de
mes larmes. Je n'appréhende, hélas, trop friande Beauté que ta seule infidélité.»
La seconde évoque «le retour du marin» : «Te voilà, cher Colin, que ton heureux
retour semblait être tardif à mon ardent amour ; mes yeux sont éblouis de la magnificence
de tes riches présents ; j'admire l'abondance, mais les bijoux pour moi sont de nulle valeur
(...) j'ai su te conserver non sans peine un trésor rare comme un phénix, plus précieux que
l'or, c'est, m'en croiras-tu bien, mon gentil pucelage.»
Ces deux scènes de Boitard ont été gravées en 1744 à Londres par Thomas Booth
puis à Paris vers 1750 par N. Vasseur. Joseph Mournar, le faïencier de Nevers, tout en
simplifiant le dessin, s'est montré fidèle aux costumes, aux détails, aux gestes des
personnages esquissés d'un trait souple dans une harmonie de bleu, de jaune et de vert.
Il a intégralement reproduit le texte de la gravure, à la demande sans doute des
commanditaires, fidèles l'un à l'autre comme Fanchon et Colin !
COMMODES
La commode porte bien son nom ! Avec ses tiroirs coulissants, elle est tellement plus pratique que le coffre ! La première connue, datée de 1709 est signée André-Charles Boulle. Elle faisait partie d'une paire destinée à la chambre du roi Louis XIV au Grand Trianon. Elle sera suivie de beaucoup d'autres ! Au XVIIIe, les ébénistes rivalisent de talent et d'invention ! Et la marqueterie triomphe !
| N° 211 Importante commode tombeau
En placage de palissandre et frisage La commode « en tombeau» dite «à la Régence» repose sur des pieds courts et se reconnaît à sa silhouette ventrue : 2 larges tiroirs surmontés par 2 demi-tiroirs, la façade présentant une partie centrale convexe entre 2 parties concaves. Exceptionnellement, ce type de commode s'ouvre par 4 tiroirs bombés et galbés, séparés par des traverses. En placage de palissandre et frisage, la commode de Rennes Enchères est remarquable pour sa belle ornementation de bronzes dorés décrits ainsi par Bertrand Berthelot : «chutes des montants à visages féminins et volutes feuillagées, poignées aux chimères et serpents». Le marbre rouge Griotte est postérieur. |
N° 234 Commode en noyer , du Dauphiné
marqueterie de noyer, filets de buis, loupe d'orme | |
N° 236 Belle commode de port en acajou massif
La Rochelle, époque Lous XVI
Estimation : 2500/3000 €
Les commodes «de port» mettent à l'honneur les «bois des îles» débarqués à Saint-Malo, Nantes, Bordeaux, La Rochelle. Principalement les acajous de Cuba et de Saint-Domingue, rapportés à la morte saison à la place de la canne à sucre. Imputrescible et très dur, l'acajou massif est un bois difficile à travailler et à sculpter. Voilà pourquoi les commodes présentent souvent des parois lisses et polies qui font d'autant mieux ressortir la couleur et le vinage du bois telle cette belle commode à ressaut central et 3 tiroirs, créée à La Rochelle sous Louis XVI et rehaussée de poignées et entrées de serrures de laiton à platines gravées.
| N° 248 Commode demi-lune en placage de bois de rose
ÉpoqueLouis XVI
Sous Louis XVI, la commode a le ventre plat, à l'exception de la commode demilune.
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N° 237 Rare et importante salle à manger estampillée
Gabriel VIARDOT Le XIX e siècle est fasciné par le pays du Soleil Levant. La vague du japonisme déferle sur Paris dans les années 1860 à la suite du traité d'alliance, de commerce et d'amitié signé en 1858 entre la France et le Japon. |
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